L’origine de la ville se perd dans une certaine obscurité. La légende veut que l’origine de la ville soit attribuée à Nemausus, un des fils d’Hercule héros éponyme de Nîmes. Étymologiquement Nemausus[14] pourrait trouver son origine dans le mot celtique nem[15], qui signifie lieu consacré à la Religion et que l'on retrouve dans nemeto(n), enclos sacré, temple, suivi du suffixe gaulois -ausu[16]. Strabon et Pline rapportent qu’une peuplade celte se serait établie dans cette région et aurait fondé l’antique capitale des Volques Arécomiques, qui devint maîtresse de vingt-quatre bourgs considérables. Durant l'âge du fer (VIIIe - IIe siècle avant J.-C.), Nimes constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne.
En 472, aux Vandales succédèrent les Wisigoths, aux Wisigoths, en 720 succédèrent les Sarrasins, nouveaux vainqueurs dont on dit qu’ils firent peu de ruines dans la ville. En 738, ce fut le tour des Francs de Charles Martel qui brûlèrent et rasèrent largement la cité. Ce fut certainement pendant ces temps obscurs que l’amphithéâtre fut converti en citadelle.
Reprise par les Sarrasins, la ville, en association avec plusieurs villes voisines, réussit en 752 à prendre son indépendance et en profita pour s’ériger en république. Elle mit à sa tête un seigneur goth du nom d’Ansemond qui se plaça sous la protection de Pépin le Bref. Ce dernier donna en 758 le gouvernement de Nîmes au comte Radulfe.
Au XIIe siècle la ville avait déjà perdu son unité matérielle et formait[20], avec l’amphithéâtre romain devenu forteresse (le castrum arenarum, occupé par la noblesse qui en avait la garde sous le titre de Chevaliers des arènes) et le reste de la cité occupée par la population, deux quartiers indépendants[21]. En 1378, le consulat sortait presque tout entier des rangs de la bourgeoisie. Les arènes, dépeuplées de chevaliers, avaient forcément abandonné aux bourgeois une partie de leurs privilèges municipaux. En 1390, la population entière des arènes avait disparu, et avec elle son consulat.
En 1226, les Nîmois effrayés par l’approche de Louis VIII en croisade contre les Albigeois se soumirent volontairement. Le roi en profita pour réunir la ville à la couronne. Le traité fut passé le 12 avril 1229.
L´emblème de la ville d´aujourd´hui s´inspire de l'iconographie de l'As, monnaie frappée à Nîmes dans les débuts de notre ère, au revers de laquelle figure un crocodile enchaîné à un palmier qui symbolise la soumission de l'Égypte à Rome et où sont frappés les mots : COL NEM. Ces mots ayant la signification de colonia Nemausus, ou Nemausum, ou Nemausensis, ou encore colonie nîmoise.Le logo actuel de la ville, conçu en 1985 par Philippe Starck a gardé la symbolique romaine, tout en modernisant le trait de manière plus lisible.
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